Marketing vidéo : 7 idées pour faire plus avec moins !

1 juin

2023

Rédigé par

Samantha Mur

Durée

x

min

Marketing vidéo : 7 idées pour faire plus avec moins !
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Vous le savez bien, le marketing vidéo est un outil redoutablement efficace pour promouvoir votre marque et vos offres en proposant un contenu attractif, mémorisable et engageant. Cependant, la production, la diffusion et la consommation de vidéos en ligne à grande échelle deviennent néfastes pour la planète et sources de pollution pour l’air, l’eau et les sols. Alors, comment créer un contenu vidéo marketing qui fasse rayonner votre marque, tout en allégeant son empreinte environnementale ? On braque les projecteurs sur les solutions !

Allier sobriété numérique et contenus impactants, c’est possible ! Bien pensée, la création de vidéos marketing peut s’inscrire dans l’air du temps, en conjuguant pertinence, modération et impact… positif ! Voici 7 pistes d’action pour dynamiser votre marque grâce à la vidéo, tout en intégrant les bonnes pratiques de la sobriété numérique!

La vidéo : une tendance marketing à ne pas louper…

En tant que spécialiste du marketing ou expert de la création, vous le savez, la vidéo est devenue un média incontournable dans la stratégie de content marketing des marques. La vidéo marketing peut prendre bien des formes créatives pour mettre en avant votre produit ou votre marque :


- Vidéo publicitaire
- Présentation ou démo de produit
- Vidéo d'annonce ou d'accroche
- Tutoriels vidéo
- Vidéos des coulisses
- Webinaires et rediffusions
- Motion design
- Histoires, courts métrages, bobines, etc.

Ultra connectés et férus de contenus faciles à consommer, les internautes se montrent toujours plus adeptes de ce format, qui est devenu un réflexe dans leurs parcours d’achat au moment de s’informer sur une offre. D’après le rapport sur l’état de la vidéo marketing en 2023 publié par Wyzowl, plus de 9 personnes sur 10 affirment vouloir voir davantage de vidéos en ligne de la part des marques, un chiffre en hausse sur les dernières années.

Source : Wyzowl Rapport sur l'état du marketing vidéo 2023

La vidéo marketing devient un outil de premier choix pour faire connaître votre marque et générer des leads. En effet, elle permet d’obtenir l’attention et la confiance de votre public, en lui proposant du contenu tout à la fois attractif et informatif.

Si 91% des entreprises utilisent la vidéo comme outil marketing (source : Wyzowl), c'est en raison de ses multiples superpouvoirs :


Séduire et engager : bien maîtrisée, la vidéo a tout pour accrocher et captiver les internautes
Raconter des histoires : format idéal pour le storytelling, elle crée une relation de proximité avec votre public cible
Devenir viral : elle suscite des émotions, crée du buzz et peut être repartagée sur les réseaux sociaux pour décupler sa portée
Être mémorable : combinant images, sons, infographies, etc, la vidéo est idéale pour faire passer facilement des messages clés, qui ont plus de chances d'être mémorisés
Augmenter le taux de conversion : les vidéos, notamment les formats courts, sont très efficaces pour inciter vos prospects à passer à l'action
Améliorer le référencement : les pages web contenant des vidéos sont favorisées par les moteurs de recherche, ce qui incite les utilisateurs à passer plus de temps sur votre site, et ainsi de suite.

Il va sans dire que le marketing vidéo est un outil essentiel pour capter l'attention de votre public, vous différencier de vos concurrents et amplifier la portée de vos messages.


… et des impacts environnementaux à ne pas zapper


Aussi puissante soit-elle, la vidéo marketing n’est pourtant pas neutre sur le plan écologique, car elle contribue à la pression exercée sur l'environnement par le secteur numérique. En effet, en tant que produit numérique, la vidéo requiert des équipements qui ont nécessité l’extraction de matières premières, leur transformation en composants électroniques, leur assemblage, leur transport, etc. Chaque étape de la production d’une vidéo est source d’impacts et de pollutions, qui entraînent des conséquences telles que :


-l'épuisement des ressources abiotiques (ressources naturelles non renouvelables),
-les émissions de gaz à effet de serre, qui contribuent au changement climatique,
-l'acidification de l'eau et des sols, qui endommagent les écosystèmes et conduisent à l'effondrement de la biodiversité (source : GreenIT).

Sans oublier que le numérique est très énergivore : il consomme notamment une grande quantité d’énergie primaire utilisée pour produire de l’électricité, extraire les minerais du sol, les raffiner, les transformer, etc. Et les besoins énergétiques du secteur augmentent à grande vitesse. D’après le groupe de réflexion The Shift Project, l’impact du secteur du numérique représentait 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2018, un chiffre qui pourrait doubler d'ici à 2025.<br>

La vidéo en ligne (VoD, sites pornographiques, tubes, et autres vidéos hébergées sur les réseaux sociaux) contribue en grande partie aux impacts environnementaux du numérique. En 2018, elle était responsable de plus de 300 MtCO2, soit l’équivalent de près d’1 % des émissions mondiales ou du total des gaz à effet de serre d’un pays comme l’Espagne (source : Th Shift Project, L'insoutenable usage de la vidéo).

Toujours selon le Shift Project, les flux vidéo représentent près de 80 % des flux de données mondiaux ; les 20 % restants étant constitués de sites web, de données, de jeux vidéo, etc. Concernant les usages, c'est donc la vidéo qui est au premier plan de la surconsommation du numérique.

À titre d’exemple, YouTube compte pour une grande partie des usages de la vidéo en ligne, en étant le 2ᵉ site le plus visité au monde après Google et la 2ᵉ plateforme la plus populaire dans le monde après Facebook (source :  We Are Social – Meltwater). D’après les statistiques de YouTube en 2022, plus d’un milliard d’heures de vidéo par jour sont visionnées par ses utilisateurs (dont 70 % par usage mobile). Autre fait marquant, non moins de 500 heures de vidéos sont uploadées quotidiennement en l’espace d’une minute sur la plateforme (Domo, Data Never Sleeps 10.0), un chiffre qui a augmenté de 40 % entre 2014 et 2020 (statista).

D'où vient l'impact de la vidéo en ligne ?


- La consommation d'énergie et de ressources pour fabriquer les équipements numériques utilisés pour la production et le montage de vidéos : caméras, éclairages, ordinateurs, etc. À titre d'exemple, un ordinateur portable génère en moyenne 156 kg de CO2eq par appareil (source : ADEME)
- La consommation d'électricité pour la diffusion des vidéos en ligne, incluant l'alimentation et la maintenance des centres de données et des infrastructures de réseaux (câbles sous-marins et terrestres, antennes relais, satellites, etc.)
- La consommation d'électricité pour faire fonctionner les terminaux numériques utilisés pour lire les vidéos (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.), alors que la majorité de l'électricité produite dans le monde provient des énergies fossiles et que leur combustion génère du CO2
- La production de déchets électroniques (DEEE) en fin de vie des équipements utilisés, qui sont très peu recyclés : dans le monde, seuls 17% sont collectés pour être recyclés (source : - The Global E-waste Monitor 2020). Le reste est enfoui dans le sol, incinéré ou déposé illégalement.

La problématique, c’est que les usages vidéos continuent d’augmenter.

Cela signifie-t-il pour autant qu'il faille renoncer au format vidéo ? Ce n'est pas notre propos : nous voulons encourager les initiatives en faveur d'un marketing plus durable. La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible de bénéficier de tous les avantages de la vidéo, tout en veillant à limiter son impact sur l'environnement. Que ce soit en amont de la production, lors de la création ou de la diffusion, voici les leviers à activer pour donner plus d'impact à vos contenus vidéo tout en faisant preuve de sobriété numérique !

7 pistes pour limiter l’impact environnemental de la vidéo marketing


#1. Viser la sobriété publicitaire et éditoriale


Tout commence à l’étape de votre stratégie de contenu : cette réflexion est primordiale pour vous assurer de créer le contenu le plus pertinent et le plus impactant possible. Au lieu d’adopter une approche quantitative, prenez soin de ne produire et de ne diffuser que des contenus adaptés à votre audience, qui leur apportent une réelle valeur.Commencez par fixer des objectifs précis (SMART), et les résultats que vous souhaitez atteindre avec chacun de vos contenus vidéos marketing : est-ce un gain en nombre d’abonnés à votre chaîne ? un nombre de clics redirigeant sur votre boutique en ligne ? la création d’une proximité avec votre audience ?Veillez également à comprendre en finesse les cibles que vous souhaitez atteindre, plutôt que de chercher à toucher le plus grand nombre possible. Modelez votre contenu en fonction de leurs goûts, de leurs préférences, de leurs habitudes de consommation, etc. Élaborer une stratégie de marketing vidéo vous aidera à guider vos choix pour a

#2. Favoriser le recyclage de contenus 


La réutilisation de contenus existants est un excellent moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude menée par fifty-five sur l'empreinte carbone des campagnes de publicité digitale, privilégier le recyclage de contenus afin d’éviter les tournages permettrait de réduire les émissions de près de 30 tCO2eq par rapport à un tournage à budget moyen. En matière d’émissions de gaz à effet de serre, c’est l’équivalent de 30 trajets aller-retour Paris-New York en avion pour une personne (selectra).

Pour cela, vous disposez de la stratégie de « snacking content », par exemple, pour offrir plusieurs vies à votre contenu. En quoi consiste-t-elle ? Il s’agit de découper un contenu que vous avez produit et de l’éditer pour produire différents formats, plus courts et plus ciblés, à partir de l’existant. Dans le cas d’une interview vidéo que vous avez tournée, vous pouvez lui donner plusieurs vies : « teasing » ultra court, extrait avec phrases choc ou drôles, les coulisses de la production, etc. Votre créativité est reine et sans limites ! Vous pouvez aussi prévoir dès le tournage de multiples prises de vues en vue de varier les formats par la suite : format carré, vertical, 16/9, gifs, etc.

En transformant ainsi votre contenu, vous répondez aux codes des différentes plateformes qui exigent une variété de formats (Stories, Reels, vidéos, etc.) et vous touchez une plus vaste audience en proposant une expérience variée et intéressante à vos cibles. Finalement, vous augmentez la durée de vie de votre contenu et par là même votre ROI. 
L'utilisation d'une plateforme de Digital Asset Management (DAM) vous permet d'optimiser le cycle de vie de vos contenus, d'économiser du temps et des ressources tout en réduisant votre impact environnemental. Ses fonctionnalités vous permettent par exemple de "snacker" vos contenus pour valoriser vos ressources vidéo (découper une séquence vidéo, exporter au format Gif...).

Vous pouvez également créer des modèles de vidéos dans votre DAM : ils facilitent la création de nouvelles vidéos à partir de modèles déjà conçus, et vous aident à industrialiser votre production de contenu en mobilisant moins de ressources.

#3. Organiser un tournage écoresponsable

La phase de la création des vidéos marketing est la source d’émissions avec le plus fort risque, surtout lorsqu’elle implique le déplacement de personnes et de matériel. Si vous ne pouvez pas réutiliser l’existant, réfléchir à un tournage raisonné et local vous permet de limiter une majeure partie de l’empreinte carbone de la vidéo. 

Voici quelques conseils :


- Choisir un lieu de tournage adapté, proche des lieux de production, et louer le matériel localement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre dues aux déplacements des personnes et du matériel ;
- Réduire les déchets : envisager la réutilisation (tenues, décors, accessoires, etc.), éviter le gaspillage et recycler les déchets de production ;
- Utiliser du matériel économe en énergie, comme des lampes LED, des caméras économes en énergie, etc. et si possible du matériel reconditionné ;
- Favoriser l'utilisation des énergies renouvelables pour faire fonctionner le matériel sur place, et éviter les pertes d'énergie lors de la production, etc.

Pour réduire l'empreinte carbone liée aux tournages vidéo, il est même possible d'aller plus loin et de se passer de l'étape du tournage ! C'est possible en utilisant un outil de génération d'images, et demain de vidéos, comme Wedia.ai, qui permet de produire des contenus originaux grâce à l'intelligence artificielle, et offre aux équipes marketing d'innombrables possibilités créatives.

#4. Adapter la longueur et la résolution de la vidéo

La taille de la vidéo ayant un impact non négligeable, travailler sur un format plus court et une meilleure qualité peut contribuer à réduire l’empreinte carbone de la vidéo.

Sans compromettre les performances d’une campagne marketing, des bonnes pratiques peuvent être suivies pour limiter le poids des vidéos, comme :


- Privilégier les formats les plus courts possibles, notamment pour les formats de type Trueview : nous recommandons 12 s plutôt que 15 s (ou 30 s !). Ce que vous gagnez : la concision de votre vidéo engagera votre audience jusqu'au bout, et la rendra plus impactante. En termes d'impact, passer d'une Trueview de 15 s à 12 s pour la même campagne vidéo permet de réduire les émissions d'environ 3 tCO2eq (source : fifty five the data company) ;
- Définissez une résolution vidéo adaptée : Il est recommandé d'opter pour une résolution de 720p ou 1080p plutôt que pour la HD. Le passage d'une résolution 1080p à 720p réduit les émissions d'environ 4 tCO2eq, soit l'équivalent des émissions d'un voyage aller-retour en avion de Paris à New York (source : fifty five the data company).


#5. Optimiser la taille des vidéos


Dans la même lignée, vous réduire significativement le poids de vos vidéos déjà produites. Plus légères, elles consommeront moins d’énergie lors de leur diffusion, et émettront ainsi moins de gaz à effet de serre.

Des outils en ligne simple d’accès, comme un video encoder permettent de réduire fortement le poids de ses vidéos avant de les diffuser, tout en préservant leur qualité.    

‍Leprojet Shift propose un guide clair et concis pour réduire le poids d'une vidéo tout en conservant une bonne qualité. Un moyen efficace de contribuer à un Internet plus sobre, sans nuire à l'expérience utilisateur.

L'optimisation du poids de vos vidéos est également possible lors de leur diffusion, grâce à une solution comme le Digital Asset Management, qui adapte dynamiquement le format ou la résolution de vos vidéos. Par exemple, lorsqu'une vidéo est publiée à partir de votre DAM, la fonctionnalité de streaming adaptatif choisit la résolution la plus appropriée en fonction de la bande passante ou de l'appareil sur lequel la vidéo est visionnée. Cela permet de garantir la meilleure expérience de visionnage possible et de s'assurer que la résolution n'excède pas les capacités de l'appareil ou du réseau qui diffuse la vidéo, afin de ne pas gaspiller d'énergie.

#6. Recourir au ciblage publicitaire


Saviez-vous qu’une grande partie des vidéos marketing n’atteignaient pas la bonne cible ? D’après une étude Nielsen, 66 % des publicités incluses dans des vidéos promeuvent des produits qui n’intéressent pas les consommateurs. Cette déperdition de ressources et d’énergie pourrait être évitée grâce à un meilleur ciblage. 

Si le ciblage a un intérêt évident sur le plan économique, il permet également de diminuer l’empreinte carbone de vos campagnes : en effet, choisir de travailler finement son ciblage revient à générer le maximum d’impressions pertinentes et de vues utiles, afin de générer des leads qualifiés. Le coût carbone de vos campagnes s’en trouve réduit, car vous limitez significativement les impressions inutiles sur différents canaux, et réduisez directement les émissions de gaz à effet de serre associées.

Ce travail peut vous aider à sélectionner les plateformes les plus adaptées selon le public visé, et à leur offrir une expérience utilisateur de qualité. 

Une fois vos canaux sélectionnés, distribuez votre contenu vidéo sur tous les canaux directement à partir de votre solution de DAM, qui est votre Single Source of Truth (SSOT) pour centraliser, organiser, gérer et diffuser l’ensemble de vos contenus multimédias. Ainsi, vous évitez de télécharger et d’uploader une même vidéo sur différents canaux, ce qui limite les impacts carbone associés.


#7. Réduire l’impact lié aux réseaux 


En matière d'impact sur le réseau, il est possible de privilégier la diffusion de vidéo via le Wi-Fi au détriment du réseau mobile. En effet, selon une étude de l'ARCEP, regarder une vidéo en 4G consomme dix fois plus d'électricité et émet 23 fois plus de CO2 qu'en utilisant le Wi-Fi.

Si c'est avant tout l'utilisateur qui décide sur quel réseau charger le contenu, les annonceurs disposent de plusieurs options pour influencer cette décision :

- en diffusant principalement le contenu publicitaire aux heures de la journée où son public est le plus susceptible d'être à la maison
- en configurant la campagne pour qu'elle ne soit diffusée qu'aux consommateurs qui utilisent le Wi-Fi ; la plupart des réseaux publicitaires facilitent cette opération.

Par exemple, en choisissant de diffuser 50% du contenu par WiFi au lieu de 30% pour la même campagne sociale, les émissions peuvent être réduites d'environ 4 tCO2eq (source : fifty five the data company).

Finalement, adopter une démarche de sobriété numérique débute par une stratégie de contenus minutieusement réfléchie en amont, pour servir vos objectifs avec justesse et précision. Le marketing vidéo est un outil puissant et impactant, pour toucher votre cible sans en faire trop : produisez l’essentiel, créez de nouvelles pépites avec moins de ressources et les bons outils, publiez à une fréquence plus réfléchie, etc. Vous avez désormais des cartes à jouer pour viser l’efficacité et la sobriété !


Enfin, n’oublions pas que l’utilisation des appareils pour produire, diffuser et visionner les contenus marketing, a un impact significatif et doit être repensé pour consommer le numérique plus sobrement. Favoriser le matériel reconditionné et allonger la durée de vie des équipements permet d’éviter l’extraction de métaux et de matières nécessaires à la fabrication des terminaux utilisateur et les émissions de gaz à effet de serre associés.

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